« Les Hauts de France est la
région la plus identifiée en terme de création »,
affirme-t-on au Phénix. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder
les structures du territoire qui accompagnent la diffusion des
spectacles lors du Cabaret de Curiosités. Sur cette liste figurent
le Manège et l'Atelier Renaissance de Maubeuge, le théâtre Léo
Ferré de Aulnoye-Aymeries, l'agence nationale de la recherche, et
plus près de nous un réseau incarné par l'espace Pasolini, l'H du
Siège, l'Université Polytechnique des Hauts de France, le Boulon,
l'Imaginaire, jusqu'au centre hospitalier de Valenciennes. Une
« assise territoriale », dotée d'une « intelligence
collective », au service d'une promotion des arts et de son
rayonnement.
Les artistes et compagnies repérées et invitées lors
du festival bénéficient de ce réseau, et évidemment nos créatifs
locaux sont en première ligne. De Benoît Duvette qui ouvrira le CdC
avec Mes Peaux, à Esteban Fernandez que l'on retrouve sur deux
collaborations, à Harmonia Sacra et Art Zoyd Studio, le savoir-faire local est ainsi
exploité. Un piège à éviter cela dit, celui d'une « dimension
locale qui ne doit pas être consanguine », selon Nathalie Le
Corre de l'espace Pasolini. Pour s'en prévenir, il faut que le
festival arrive à tenir ses objectifs, et que nos talents se fassent
remarquer positivement par les programmateurs venus du monde entier.