Les Folies de Binbin 2024 se dérouleront du 30 août au 1er septembre, plus que quelques jours à attendre. Pour bien se préparer à la fête, Val en Liesse et la ville de Valenciennes ont organisé une rencontre entre Valexplorer et le géant dans les locaux où ce dernier est entreposé. Avec comme guide Christophe Drapier, employé municipal et porteur, nous sommes allés dans l'intimité de Binbin littéralement mis à nu, pour évoquer son histoire, sa taille, et tous les efforts fournis par ceux qui lui donnent vie à l'occasion de sa sortie annuelle.

A peine arrivé dans les locaux municipaux de la rue de la Bleue du Nord à Valenciennes, que le ton est donné : « ici Binbin est partout, on y est très attaché », nous dit Christophe Drapier en nous montrant un mug à l'effigie du géant. Alors que la raison de notre visite profite à l'extérieur des rayons du soleil qu'il n'a pas vu depuis les dernières Folies, nous nous installons avec l'employé de la ville devant une rangée de costumes bleus destinés aux Binbinos. 

Il entame la discussion en replaçant Binbin dans son contexte, de la société des Incas qui a entretenu la tradition jusque la ville qui a pris le relais. C'est que Christophe a vécu une majeure partie de sa vie dans l'ombre du géant : « mon père Bernard a été porteur pendant 20 ans, moi ça fait 25 ans, dont 15 en tant que responsable ».

« lors de ses sorties, on a vu des gens pleurer, il y a énormément d'attachement »

D'ailleurs, qu'est-ce que ce rôle de responsable ? « de nombreuses choses : gérer une équipe, de l'intendance, le nettoyage de la robe et l'entretien, le transport, jusque répondre à la presse », dit-il avec une certaine malice et une touche d'émotion. Binbin aurait la faculté de faire ressortir les sentiments, et c'est les yeux pétillants que Christophe nous le confirme : « lors de ses sorties, on a vu des gens pleurer, il y a énormément d'attachement ».  

Pour garder la magie, le géant ne sort qu'une seule fois par an, sauf pour de rares exceptions comme ce dimanche 25 août et le passage de la flamme olympique, « lorsque qu'il a été exposé au Louvre-Lens on a été très fier, il fut même un des plus photographiés ». 

Mais alors, un an d'attente entre chaque Folies, cela demande une certaine vigilance pour l'entretenir : « on garde un œil bienveillant, dans des conditions avec des températures pas trop chaudes ni trop d'humidité ».

Lors de notre visite le jeudi 22 août, Binbin était dans son plus simple appareil d'osier, et il prenait le soleil après avoir été arrosé, un rituel pour le rendre présentable et surtout transportable, « pour sa vitalité il faut qu'il respire »..

Ce beau bébé de 4,20m et 240kg a besoin de deux équipes de 10 porteurs qui se relaient tous les 300m pour le faire déambuler. Pas de roulettes pour le faire avancer comme pour certains de ses congénères,

Christophe insiste sur ce point : « un géant porté c'est un géant qui a une vie », même si il admet qu'après les Folies et le traditionnel salut à la mairie « sentir l'effort » mais comme on dit c'est de la bonne fatigue.

A quelques jours des Folies, Christophe admet un peu de stress, et se prépare à se dévouer à Binbin et surtout à ses fans, « lorsqu'on le sort et l'habille le samedi sur la place d'armes, nombreux sont ceux qui viennent se prendre en photo avec et nous posent des questions à son sujet ». 

Selon le porteur le géant fédère, et il est l'incarnation d'un « amour du patrimoine ». Les milliers de spectateurs dans les rues de Valenciennes lui donnent raison, ainsi nous savons que vous êtes nombreux à avoir noté les dates des 30, 31 août et 1er septembre pour les Folies.

• Le site officiel de Val en Liesse

X.V.

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