Catherine Zgorecki est empreinte du bassin minier

01/09/2022

Nous vous l'avions annoncé, le Boulon organise le 18 septembre une grande journée participative intitulée Traversée(s). De Vieux-Condé à Arenberg, de nombreuses actions seront proposées, dont de l'art plastique avec le vernissage de l'exposition consacrée à Catherine Zgorecki au QuARTier de Fresnes sur Escaut. Dans le cadre du cyclo-tour culturel soutenu et accompagné par Générale d'Imaginaire et le Centre National des Arts de la Rue et de l'Espace Public, l'artiste est venue avec sa pratique de l'empreinte saisir ce territoire et son histoire liée à la mine. En résulte un ensemble tout en relief, composé d'aluminium, de montages photographiques, et de son.

Architecte de formation, Catherine Zgorecki a un profond attachement à ses formes créés par l'homme qui composent nos paysages. Elle définie son travail sur deux axes essentiels : l'empreinte physique et le travail sur les sons. Du terme empreinte, elle le décline par un jeu de mots, les empreintés : « car nous sommes tous des empr[ei]unteurs, on prend d'une culture, d'une histoire, et nous sommes la somme de ce qu'elle est ». De ce projet, elle dit qu'elle « le fait rarement avec d'autres, car c'est mon bébé ». C'est que le bassin minier, ses formes et ses habitants, lui parlent au plus profond de son être. Originaire de Hénin-Beaumont, son existence est intimement liée à celle du bassin minier, son nom de famille est d'ailleurs une bonne piste pour l'expliquer : « tous les grand-parents sont originaires de Pologne ». Petite-fille de gueules noires, elle cherche à comprendre « d'où on vient pour savoir où on va », et se compare à un archéologue qui explore le passé pour en saisir son histoire.  



Sa pratique plastique se fait grâce à un support en aluminium, plus résistant que celui qu'on utilise au quotidien dans nos foyers, et qui fige par martelage et appui les formes des matériaux. A Fresnes, c'est le site de l'ancienne gare qui a retenu son attention, un des nombreux endroits conservés sur la commune qui témoigne de l'époque des mines. D'ailleurs, ce lieu lui a inspiré le nom de son exposition qui s'inscrit dans le cyclo-tour : ça sera donc Gare-Debout.

Le deuxième axe de son travail entrepris depuis cet été est basé sur les sons, « un élément constitutif de mes expositions », peut-on lire sur son site officiel. Ainsi elle est partie du QuARTier, jusque dans les rues de Fresnes, pour terminer à Condé sur le site de Chabaud-Latour, à la rencontre des habitants pour capter leurs témoignages. « Et cette chronologie, ce voyage, sera respectée dans l'habillage sonore que je suis en train de monter ». Catherine Zgorecki décrit cette étape comme une sorte de reportage, « d'ordinaire il y a travail sur les sons, ici ça s'apparente plus à du reportage, comme une envie de coller au plus près des lieux ».

« En parlant des lieux, on parle de ceux qui les ont habité, de ceux qui les habitent, et on se projette également dans l'avenir », dit-elle, et ainsi se révèle une frise chronologique dans laquelle s'inscrivent ses pratiques. Nous avons rencontré Catherine Zgorecki à l'occasion d'ateliers menés au QuARTier, le centre d'arts de Fresnes. Elle entourait une équipe dont les membres devaient faire un travail sur l'image, pour le rendre composé de collages et d'assemblages qui imagineraient Fresnes dans 30 ans. En résumé il y a les empreintes qui révèlent les traces du passé, les captations qui ont figé un présent, et les travaux des ateliers qui imaginent un futur. Il y a une part d'inconscient dans cette utilisation du temps qui passe admet-elle, et pourtant cela rejoint sa démarche qui cherche à explorer les origines, pour que l'individu se construise un chemin à suivre.

Gare-Debout sera présenté dès le 18 septembre au QuARTier dans le cadre de Traversée(s), retrouvez le programme complet au lien ci-dessous. Nous vous proposerons un autre focus sur cette opération avec Respire par les Filles du renard pâle qui conclura cette journée à Arenberg.  

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X.V.


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