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De ballades en balades avec Julien Bucci
Julien Bucci est un émetteur réceptif, c'est avec une véritable empathie qu'il compose ses vers. Les seuls détours qu'il prend seraient lors de ses promenades, ses sentiers de l'inspiration, car quand il écrit il touche à la simplicité et droit au cœur. Des chemins de vie à l'être qui s'éteint, le poète décrit un parcours qui l'amène près de chez vous à l'occasion d'une résidence mission sur le valenciennois jusqu'au mois de juin. Il était en lecture ce samedi 5 mars à la médiathèque Simone Veil, une rencontre liée à la sortie de son recueil « Des mots pour tenir » aux éditions La boucherie littéraire.
« Je ne suis pas le plus à l'aise lorsque je récite mes propres textes », Julien Bucci se présente tout en pudeur à l'auditoire venu le rencontrer à la médiathèque Simone Veil. A cette occasion, le public était venu écouter ses poèmes, mais également comprendre sa démarche, dans une formule où Johan Grzelczyk du Printemps Culturel officiait comme animateur et intervieweur. Ce dernier conforte l'auteur : « Julien donne à entendre », et rappelle son parcours notamment auprès de la compagnie Home Théâtre qu'il fonda sur Lille : « c'est une valorisation de l'écriture poétique à l'oral ». La lecture pouvait commencer, Julien Bucci rappelle le contexte de l'écriture de son poème à Lausanne, où l'exercice l'avait mené à le réciter à une seule personne, et se lance. « Pas une lettre, pas une liste de course », il annonce le genre. « Je n'ai pas vu les mots venir », on imagine sa plume s'agiter. « Le mal était profond et le mal était fait », le poète se révèle et s'assume. « Quand j'écris les mots frappent à ma porte », et nous rentrons par la même occasion dans son univers clair et limpide, aux envolées atteignables, et aux tournures et références si familières.
Les noms Raymond Queneau, Georges Perec viennent s'inviter au texte. Du « name dropping ? », interroge Johan Grzelczyk, « je me suis retrouvé bien avec eux », répond Julien Bucci. Il explique qu'à l'instar d'un musicien de jazz, l'improvisation est faisable si la maîtrise du solfège est là. « Il faut savoir se défaire des règles pour pouvoir en jouer ». Il l'affirme bien haut : « on a le droit de malmener la langue », la langue que l'on vit, celle qui est selon l'expression maternelle. Une transition facile avec son rapport des mots aux maux, car Julien raconte qu'au détour d'une conversation avec sa mère qu'elle lui a confié réciter de la poésie pour pallier à la douleur. « Les mots peuvent porter réconfort », voilà l'enseignement qu'il en a tiré et qu'il tente d'appliquer. Concrètement il accompagne les patients d'un service de soins palliatifs avec ses poèmes. « Mes textes produisent un effet incroyable, comme sous une hypnose guidée à travers mes mots ». Étant à titre personnel marqué par une absence d'éducation à la mort, l'auteur dit ici accompagner au seuil, et de par sa démarche réclame à notre société plus de rituels autour du fait de « partir », terme qu'il utilise même si il le récuse.
Dans ce monde d'après émergent des projets dont leur auteurs expliquent leur base par « nous étions en confinement ». De cette période, Julien Bucci garde comme attestation ces autorisations de sortir dans un rayon proche de chez soi. Pour lui, ce fut les alentours du lac du héron à Villeneuve d'Ascq, « où je découvrais chaque jour de nouveaux sentiers entre les buissons, à force de les pratiquer j'ai voulu les cartographier ». Un travail de synthèse pour lequel il a trouvé un parallèle avec son écriture, où l'esprit vagabonde avec le corps, et se pose ensuite comme un stylo sur le papier, ou comme il le dit « mobiliser le corps pour mobiliser l'esprit ». Avec cette démarche, il amène des questions pas si farfelues : « qui a dit qu'il fallait être à une table pour écrire ? ». Et comme pour ses textes qui donnent à entendre, Julien voulait une fois de plus partager son expérience à travers des randonnées-poésie. Quand on suit un sentier on suit une trace, écrire et lire auraient le même rapport : « mettre ses pas sur les pas du précédent, on est dans la continuité, on perpétue une histoire à l'écriture », une boucle qui se termine, celle qui commença avec ses références à d'autres auteurs lors du début de sa lecture.
Julien Bucci est en résidence-mission à des fins d'éducation artistique et culturelle, financé par Valenciennes Métropole et la DRAC, du 1er mars au 09 juin. Parmi ses prochaines interventions notez une randonnée-poésie qu'il animera avec Les Godillots (départ le Onnezies le 15 mai à 13 h 30, gratuit, sans inscription et ouverte à tous) ainsi qu'une lecture le 29 mai à 16 h 30 à l'école de musique de Marly.
X.V.
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