Du Cabaret de Curiosités aux Instants Magnétiques, Knight Night transcende les scènes

02/03/2023

Ce 1er mars, Valexplorer s'est intéressé à Knight Night joué à l'espace Pasolini. De multiples raisons à cela : le laboratoire artistique de la rue Salle le Comte ouvrait les Instants Magnétiques, et c'était aussi une programmation jumelle qui s'inscrivait dans le Cabaret de Curiosités du Phénix. Sur scène on retrouvait le duo composé de Thibault Lac et Bryana Fritz, et cette dernière sera également à Paso pour présenter Submission Submission le 9 mars. Des actualités concordantes qui reflètent l'offre culturelle près de chez vous. Mais avant de rentrer dans ce détail, parlons de la création à laquelle nous avons assisté, une ode à la dualité incarnée par deux danseurs qui faisaient littéralement corps autour du mythe de Don Quichotte.

Avec Knight-Night présenté à l'espace Pasolini ce 1er mars, tout était une question de jeu. En effet on se jouait des mythes et de la réalité, un double-je où chacun des rôles incarnés par Thibault Lac et Bryana Fritz était le héros ou le faire-valoir de l'autre. Les lignes étaient troubles sur ce plateau scindé où on pouvait voir à travers le voile, comme pour percer le mystère de Don Quichotte et Sancho Panza à travers un miroir déformant opaque. 

Mais de quel Don Quichotte parle-t-on exactement ? Celui de Cervantes, de la vision de Kathy Acker, ou de l'inconscient collectif ? Est-ce de la folie de vouloir cerner ce personnage, « sans papier, sans identité », et de faire un parallèle avec une femme qui doit avorter ? Pour tenter de percer le mythe, les spectateurs étaient invités à se rallier sous les bannières des danseurs, dans trois actes où étaient exprimés la nécessité de garder le contrôle après s'être bâti une armure, pour ensuite pouvoir aimer, et en mourir.



Dans une mise en scène où la danse se mêle au chant, les bandes-sons sont à la fois diffusées à travers les enceintes et littéralement portées à bout de bras à travers des smartphones. Les acteurs deviennent des caisses de résonances, et de leur corps naissent les vibrations. Avec plus d'un atout dans leur « Mancha », on suit Thibault Lac et Bryana Fritz dans une quête où aimer, « même trop, même mal », aura une issue tragique. 

Don Quichotte et Sancho Panza sont nés sur scène, et c'est donc là qui doivent y mourir, « et en chantant jusqu'au bout ». Entre temps, c'est un périple qui nous emmène au bruit des sabots vers des parallèles exprimés par ce rideau opaque, à l'arrière d'une scène où se joue le reflet de la réalité, sans l'occulter. Knight Night est comme une nuit où on se doit d'être chevaleresque, héros de notre destin, et paradoxalement que l'on suit comme un écuyer.

Quand on sait que Bryana Fritz a une passion pour la littérature médiévale, aucune surprise de la retrouver dans cette vision des personnages de Cervantes. Une logique qui sera également exprimée le 9 mars à l'espace Pasolini avec Submission Submission, un seul en scène où la danseuse traitera des figures de saintes canonisées et leur destinée souvent tragique. Un travail de recherche initié dès 2019 et qui trouve tout son sens à Valenciennes avec notamment la figure locale Marguerite Porette, représentante du courant des béguines.  

Avec Knight-Night débute les Instants Magnétiques de l'espace Pasolini, ce rendez-vous de la danse et de la chorégraphie qui durera tout le mois de mars (lire notre article), une proposition qui est incluse dans le festival du Cabaret de Curiosités du Phénix, faisant la promotion des créations contemporaines auprès du public et des professionnels. 

Concrètement ce 1er mars, l'assemblée réunie à Paso était constituée en majorité d'étudiants, expression d'un lien fort entretenu avec le service culturel de l'université, et du travail de médiation entrepris par le laboratoire artistique. De la création jusqu'aux spectateurs, les passerelles entre les époques, ainsi que les thèmes toujours contemporains trouvaient leur sens, magnétiques et instantanés.  

X.V.



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