Le doigt posé sur la bouche, Charles Miraskill vous demande de garder le « Secret ». Car en sa compagnie on va aborder l'intime, les histoires qu'on se transmet en famille, et pour que le charme persiste il faut garder une certaine illusion. Dans sa création présentée au Phénix du 16 au 18 décembre, l'héritier de deux générations d'artistes scéniques mêle ses pratiques de la magie et du mentalisme tout en s'inscrivant dans son héritage. Cet enfant de la balle serait la somme d'une dynastie, celle « qui a la capacité de voir », mais également de sentir et d'entendre les moindres soubresauts. Tout un éventail de sens qui nous emmènent sur la route de souvenirs.. et leurs secrets.
Vous ne pouvez pas faire plus plaisir à Charles Miraskill qu'en disant de lui qu'il est un « enfant de la balle ». « C'est ainsi que mon cousin m'appelle », acquiesce-t-il avec un sourire franc. De là, une première tendance se dégage, si Charles nous parle de lui, ça sera par le prisme de sa famille. Il faut dire que le patronyme qu'il perpétue, ce nom de scène pensé par son grand-père, repris ensuite par son père Daniel, sonne comme une formule magique venue de la nuit des temps.
« La transmission, mon fils, c'est très important. C'est comme ça que les gens ne meurent jamais vraiment » disait son père. Des hommes de sa famille, Charles a gardé un goût du mystère, il évoque pour nous des souvenirs aux senteurs de poussière dans un grenier, où malles et coffres étaient riches de trésors qu'il était prêt à recevoir en héritage. Il sera donc un Miraskill, un de plus de la lignée, mais il s'appellera Charles, un de ses deux prénoms à l'état civil, celui qu'a choisi sa mère Genifer, l'imaginant comme un personnage de sa vie tel un héros de la tapisserie de Bayeux.
Charles Miraskill a l'habitude de dire que « le mentaliste, c'est celui qui s'intéresse à l'autre ». En affirmant cela, il nous parle de sa vision de la pratique de la scène : « de nos jours, les gens viennent au spectacle en sachant qu'ils seront aussi pris à partie, un peu comme dans les shows de stand-up ». Il utilise donc l'individu telle une matière première, tout en la respectant, pour produire un effet irréel et osons le dire quasiment magique, « recréer le lien c'est le maître mot ».
Car même si Charles s'est bâti sur son héritage, il a su composer avec les attentes contemporaines du spectacle : « il fut une époque où magicien n'était pas un métier, c'était le cas du temps de mon grand-père ». Ses parents étaient « magicalement votre », les camisoles de sa mère témoignent encore de cette époque grandiloquente, ainsi c'est en faisant cette somme que Charles s'est donné comme objectif « de savoir mettre ma patte sans les trahir ».
Pour s'assurer qu'il était sur la bonne voie, il a su poser les bonnes questions aux intéressés, tout comme Yves Marty qui a côtoyé son père : « je lui ai demandé si je ne bafouais pas, et il m'a répondu que j'étais juste ». Avoir l'aval de ses pairs, une des conditions que Charles s'est imposé, car elle est là sa seconde famille. Dans cet arbre on trouve des ramifications jusque Viktor Vincent, pupille de Daniel, à tel points que les deux hommes se considèrent comme frères. Un héritage composé de sa famille de sang, de celle du spectacle, et d'une longue et belle histoire liée à l'humanité, ainsi si Charles serait magicien ça serait plus dans l'origine étymologique du mot, il est un mage comme on en trouvait déjà à l'Égypte antique.
Différentes lignées, et une origine géographique, si Secret a été co-produit par le Phénix ce n'est pas un hasard : « Valenciennes c'est ma ville, je crois à son potentiel artistique, je ne pouvais que débuter ma tournée ici ». C'est fort de bagages, et d'une envie de transmission que Charles vit dans l'Athènes du Nord auprès de sa famille, avec son épouse musicienne et sa fille qui porte un prénom inspiré de sa mère. Chez lui, la chaîne du savoir serait comme une philosophie de vie : « on m'a transmis et je transmettrai ».
C'est tout cela qui fait la force et le charme de Secret qui se joue du 16 au 18 décembre dans le cadre du festival Ôcyto. Un spectacle comme un rapport à l'autre : « je vais jouer avec votre esprit et vous aller adorer ça », l'invitation est lancée.
X.V.
Le 17 décembre 2024, la communauté de Hergnies a été frappée par une nouvelle tragique : le décès brutal de Pierre René Galet, à l'âge de 54 ans. Président du club Léo Lagrange de Hergnies et en charge du festival Hainaut Belles Bretelles depuis 2021, Pierre René Galet était une figure bienveillante et dévouée du valenciennois.
Le 16 novembre 2024, Andy Chiarelli s'est embarqué dans une aventure exceptionnelle qui a captivé l'imagination de nombreux spectateurs. À vélo, il a quitté la Place d'Armes de Valenciennes, se dirigeant vers le Village du Père Noël en Finlande. Ce périple n'était pas simplement un défi personnel, mais portait en lui un message de solidarité et...
Fort de notre partenariat avec le Club Léo Lagrange d'Hergnies, nous avons sollicité l'équipe en charge du Hainaut Belles Bretelles pour obtenir des informations sur la prochaine édition du festival d'accordéon. Outre les dates qui étaient d'ores et déjà connues, divers éléments nous ont été communiqués pour les partager avec les lecteurs de...