Avant ce mardi 14 janvier, il n'y avait pas d' « atelier de fabrique artistique » dans le valenciennois, et encore moins dans les Hauts de France. Ce label créé par le ministère de la culture et piloté en région par la DRAC a enfin été décerné à l'espace Pasolini. Une consécration qui résonne comme une récompense...
Les cafés-littéraires de ACCES, un succès qui fête ses 10 ans
Voilà 10 ans que Lucie Pétrone a lancé pour l'association ACCES les cafés littéraires, une décennie remplie de rencontres, d'échanges, et forcément nourrie d'énormément de souvenirs. Page après page, les chapitres ont alimenté le succès de ces moments conviviaux, où le lecteur sortait de son loisir personnel pour aller vers ceux qui partagent la même passion. Dix années qui ont vu leur lot d'auteurs, avec une fidélité qui s'est créée à l'instar de Grégoire Delacourt qui revient pour la troisième fois.
A raison de 8 à 10 rendez-vous par an, c'est une soixantaine de cafés-littéraires qui se sont tenus depuis leur création en 2014. Soutenus par l'association ACCES, c'est à Lucie Pétrone que l'on doit ce concept, « je réunissais déjà des personnes chez moi, et rapidement j'ai voulu organiser des rendez-vous ouverts au public, dans un café avec un esprit Voltaire ». C'est ainsi que Lucie s'est lancée avec une invitation faite à Grégoire Delacourt qui devint parrain du tout premier café-littéraire qui s'est tenu à l'époque au restaurant Les Forges à Marly. « On avait des partenaires comme la bibliothèque de l'amicale laïque qui n'existe plus malheureusement. La formule a pris tout de suite, il n'y avait pas assez de places assises pour tout le monde ». Le principe du café-littéraire est de rassembler des passionnés, et de parler de livres et pas forcément de lecture, « on ne tient pas salon, on peut avoir des discussions sur le métier d'écrivain, ou sur les processus d'écriture ».
Après être venu en 2014 et 2018, c'est pour une troisième fois que Grégoire Delacourt a répondu à l'invitation de Lucie, une fidélité de l'auteur de La liste de mes envies et sa suite, comme un symbole de l'attachement aux cafés-littéraires. Désormais les rencontres se font à l'Alsacienne de Saultain, troisième lieu après Les Forges et l'Aubergade qui ont vu défiler des plumes comme celles de Francisco Da Conceicao, Pierre Zylaski, Vic Traby ou Yannick Tiessé pour ne citer qu'eux.
Des auteurs à dimension nationale, d'autres de la région, ou même du valenciennois que Lucie suit et se félicite de leur évolution : « je me souviens du poète Nicolas Minair venu il y a 8 ans, tellement timide à l'époque, et suis heureuse de voir le succès qu'il a maintenant et l'assurance qu'il a pris ». A force de provoquer les rencontres, d'humaniser les auteurs en faisant tomber les barrières, certains ont même passé le cap : « Julien Saint-Huile m'a dit qu'il a été motivé suite à mes encouragements ».
Les cafés-littéraires se sont trouvés un public, ils ont su intéresser les intervenants, et de nombreux partenariats se sont créés. Avec le Phénix à l'occasion de la rencontre avec la metteuse en scène Maëlle Poésy lors des représentations de "Candide, si c'est ça le meilleur des mondes", à la FNAC pour les venues de Frédéric Coudert et David Zaoui, et également avec le Furet du Nord.
Un format qui s'inscrit sur le territoire et aussi dans les opérations nationales, Lucie a eu l'intelligence d'exploiter les rendez-vous comme le Printemps des Poètes et la Nuit de la Lecture. C'est la tête remplie de souvenirs que l'organisatrice évoque les temps forts de cette décennie écoulée, difficile pour elle de faire le tri, à chaud elle nous parle par exemple de Tom Notti, « une rencontre marquante ».
Ce qui a fait le succès de la formule est ce mélange subtil de travail en amont et de spontanéité : « je passe beaucoup de temps à préparer ces Cafés littéraires, j'ai lu et relu le roman et préparé questions et citations du livre. Mais je laisse toujours la place au direct : des questions de lecteurs qui orientent différemment la discussion ou des auteurs prolixes qui développent longuement leurs réponses ».
Le succès est tel que désormais lorsque Lucie rentre sur un salon littéraire elle est rapidement sollicitée par les auteurs, autre tendance qui prouve l'engouement : à chaque fois le nombre limite de réservations est vite atteint comme c'est le cas ce mercredi 22 mai pour le rendez-vous à l'Alsacienne en compagnie de Grégoire Delacourt.
Après ce regard dans le rétro, Lucie Pétrone est d'autant plus motivée pour continuer ses actions, « pour les 10 ans à venir, j'ai des idées pour faire évoluer la formule» . Une histoire qui continuera donc de s'écrire, sans point final en vue, sauf peut-être pour les amoureux du livre qui auront toujours leur mot à dire.
X.V.
Hommage à Baptiste Dame
Un peu plus d'un mois après sa disparition, un hommage est organisé à Valenciennes pour honorer la mémoire de Baptiste Dame. C'est évidemment devant le Tandem que vous aurez rendez-vous le dimanche 26 janvier, la ville de Valenciennes a autorisé ce rassemblement organisé par un groupe d'amis réunis sur les réseaux sociaux. Musique, bulles, et...
Hilaire Multon, directeur de la DRAC, a dit à propos de l'H du Siège que c'est un lieu où « l'art répare le monde ». Une citation qui trouve une fois de plus son illustration à l'occasion de la double exposition qui s'y tient en ce début 2025. De la spiritualité retrouvée par les installations de Germain Marguillard ...