Une rencontre décisive avec Gérard
Brand lors d'un stage qu'il animait allait alimenter sa production :
« il m'a montré que la mosaïque pouvait être en 3D ».
Comme l'art que Marie-Odile pratique, c'est par étapes qu'elle s'est
formée, pour ensuite faire la somme de ses connaissances. « On
fragmente, on recompose, avec nos envies et nos émotions »,
dit-elle comme un leitmotiv, « ça peut être des colères ou
même de la tristesse », ainsi quand on lui parle d'exutoire
l'artiste répond un franc « oui ».
Pour tout à chacun, la mosaïque
serait restée au stade de la fresque, et pourtant en nous présentant
les travaux exposés à la MJC de St Saulve l'artiste s'est donnée
comme objectif de tordre le cou aux idées reçues. On y retrouve des
compositions qui comportent broderie et dentelles, des chutes
industrielles, de la porcelaine et céramiques, et même des
coquillages et autres matières organiques marines, jusque des diodes
électroluminescentes. Un ensemble de montages, et osons le terme de
sculptures, où le relief est construit par des collages mais aussi
des modules, voire de la lumière et ses ombres.