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On a visité le Gaumont à l'occasion de Made in Valenciennes
Ce 13 février a débuté la cinquième édition de Made in Valenciennes. L'opération qui vise à vous faire découvrir les entreprises du territoire est d'ores et déjà un succès, en effet les visites gratuites ont su rapidement trouver leur public. Dans cette offre qui englobe plus de 25 représentants du tissu économique local, Valexplorer a réussi à s'inscrire à celle du Gaumont ce mercredi 15. C'est le directeur du cinéma Arnaud Clément qui assurait le rôle de guide, il a répondu à toutes les questions sur les aspects techniques, économiques, et les enjeux de l'industrie en 2023. Suivez ce compte-rendu comme si vous y étiez.
Industrie centenaire, le cinéma fascine toujours autant. On y vient seul ou entre amis, pour y voir la dernière production hollywoodienne ou la sélection du ciné-club. En passant les portes du Gaumont ce 15 février, c'est d'autres sentiments qui émergent, aujourd'hui pas de ticket ni de pop corn, c'est l'envers du décor qui va se dévoiler.
Isabelle de l'office de tourisme est à l'accueil du groupe de dix personnes en train de se constituer. Quand on lui pose la question de savoir si l'édition de Made in Valenciennes est un succès, elle répond par un franc « c'est un carton ». Elle explique qu'à ce jour sur les dizaines de visites prévues sur les plus de 25 partenaires, seules 50 places restent disponibles. Une fois de plus, la formule du tourisme de proximité qui vous permet de mieux connaître son territoire fonctionne.
Notre guide sera Arnaud Clément, directeur du Gaumont de la Briquette depuis 7 ans. Un hôte prestigieux qui vit les salles obscures depuis ses plus jeunes années : « j'ai fait pratiquement tous les métiers du cinéma, à 18 ans je portais les bobines », nous confie-t-il. C'est par une porte habituellement non accessible au public qu'il nous emmène littéralement dans l'envers du décor. En arrivant à l'arrière des salles, un bruit sourd englobe le groupe, c'est ici que s'activent les machines qui diffusent les films. Ne cherchez pas de projectionnistes ni encore moins de bobines, dorénavant la nouvelle génération d'appareils sont de massifs ordinateurs.
Les premières questions du groupe fusent : « qui fait le choix des films diffusés ? Combien coûte une machine ? Qu'est-ce qui arrive en cas de panne ? ». Monsieur Clément a évidemment toutes les réponses, et les visiteurs découvrent pour la plupart un fonctionnement informatisé, en ligne et en réseau, où le cinéma n'est que le dernier maillon d'une chaîne, souvent piloté à distance. " Tout est automatique ici ", précise le directeur, " si par malheur on n'arrivait pas à ouvrir le cinéma, lumières, machines ou climatisation se mettraient en route tout seul ". Une des nombreuses découvertes que permettait la visite.
Pour Arnaud Clément, cette ouverture au public était aussi l'occasion d'expliquer l'économie d'un tel lieu. Du prix de la place qui revient à moitié au distributeur, à la confiserie qui est une part importante des bénéfices dégagés, jusqu'à la nécessité de trouver de meilleures façons d'accueillir le public face à la concurrence des plateformes de diffusion en ligne, le tout en étant tributaire de lois spécifiques à notre pays sur la diffusion des œuvres cinématographiques.
C'est ainsi que les visiteurs ont eu la primeur d'informations sur l'avenir du site, des changements qui s'annoncent conséquents et qui furent révélés aux participants de Made in Valenciennes bien avant que la presse ne le sache. Ce que Arnaud Clément peut déjà confirmer c'est que le cinéma des années 2020 ne sera plus qu'un lieu de projection de films, des opérations comme la diffusion du concert d'Indochine seront de la nouvelle offre. Surtout qu'à la Briquette cette retransmission fut un succès avec cinq salles remplies, ce qui a mis le Gaumont à la première place nationale en terme d'affluence.
D'ailleurs, en parlant des visiteurs, que pensent-ils de cette cinquième opération Made in Valenciennes ? En leur posant la question on récolte des témoignages qui disent que le rendez-vous est désormais adopté dans leurs habitudes. Catherine de Trith Saint-Léger s'est même constituée tout un planning qu'elle nous résume de tête : « j'ai prévu de faire PSA, la Lucullus, Decathlon, les vignes, le Phénix, etc ». Elle nous explique que c'est pour satisfaire sa curiosité qu'elle s'est inscrite à ces visites. Même son de cloche pour Christine et Eric, venus de tout près à Marly : « on est habitué de l'opération, on voit ces entreprises autrement et on comprend mieux leur fonctionnement. Je pensais d'ailleurs qu'il y avait encore des projectionnistes », nous dit monsieur.
En dépit d'une pause forcée pour cause de crise sanitaire, Made in Valenciennes a assuré un retour qui s'est révélé comme attendu. La dizaine de nouvelles entreprises partenaires ne s'y sont pas trompés en répondant à l'invitation de l'office de tourisme. Découvrir son territoire, ses acteurs, et son fonctionnement est une formule dont le succès de faiblit pas.
X.V.
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