Pour sa rentrée de septembre, L'H du Siège présente l'exposition Parcours Luxe de l'air du peintre français Guillaume Lebelle qui vit et travaille à Paris.
Elle se déroule du 17 septembre au 20 novembre 2021 rassemblant un ensemble de tableaux de grandes dimensions. Chacune des peintures qui sera présentée dans l'espace d'exposition du centre d'art, est à considérer comme un jalon nécessaire et représentatif d'un parcours pictural foisonnant, constitué essentiellement d'œuvres sur toile et papier.
Guillaume Lebelle aime aussi produire des installations dans les espaces dans lesquels il est invité. Il en sera de même à L'H du Siège, où il concevra à même le mur, un ensemble pictural composé de nombreux éléments disparates provenant de son atelier (morceaux, lambeaux de papier et de toile maculés de couleurs, calques, d'éventuels petits objets pourraient être également associés, des traits et des mots encore seraient susceptibles d'être inscrits directement sur la surface des cimaises).
Il faut avoir fait l'expérience d'une visite de l'atelier de Guillaume Lebelle pour comprendre le rapport complexe et profond qu'il entretient avec la peinture. Sol et murs des espaces de travail du peintre sont jonchés et recouverts de propositions picturales achevées et d'autres encore en cours d'élaboration, témoignant d'une profusion et d'une vitalité hors norme. Comme si la peinture était là depuis toujours, offerte, affirmant l'intégrité d'une temporalité sans faille et demandant simplement au peintre de réguler le cours débridé de cette « fontaine de jouvence », en y élisant des parcelles picturales, morceaux d'espaces où cohabitent et se conjuguent saturation et effraction, évasion et invasion, surface et profondeur (pour reprendre les termes employés par Philippe Piguet dans son texte « Guillaume Lebelle, le hasard et la nécessité »).
Ses tableaux, comme les propositions picturales « augmentées » réalisées à même le mur, sont animés par un geste intuitif et sûr qui convoque un sentiment de fragilité. Le visiteur aura beau chercher, son œil parcourra inlassablement la surface du tableau, sans pouvoir espérer s'y arrêter. Nul ancrage ici n'est possible en ces espaces fluides et suspendus. Ils sont entièrement voués au désordre et à la dislocation.