La deuxième session des Écoutes Sonores 2025 se tient les 7 et 8 février, le rendez-vous des pratiques et du mélange de l'espace Pasolini mettra une fois de plus à l'honneur la vocation de laboratoire artistique. A cette occasion, Philippe Asselin sera aux côtés du flûtiste à la renommée mondiale Henri Tournier, ce dernier est de retour...
Touchons du regard la matière de Jean-Charles Cornu
Samedi 1er octobre se tenait au Camel à Léon le vernissage de l'exposition consacrée à Jean-Charles Cornu. Un ensemble de productions variées, représentatif des nombreux matériaux qui inspirent l'artiste. Dans l'assemblée on retrouvait le melting pot habituel qui constitue la clientèle du lieu, d'ailleurs les clients faisaient remarquer eux-mêmes la disparité ambiante, sur les murs et dans la salle. Ne serait-ce pas là la marque de l'établissement de la rue Capron qui s'exprimerait dans cette exposition intitulée Panorama? Qui en somme tente à donner du relief en sortant du cadre, en dédiant ses murs pour un appel à la variété.
Sparadrap, paillettes, gouaches ou collages. Qu'importe la méthode, Jean-Charles Cornu préfère la recherche à une production qui se répète. « C'est surtout le matériau qui me pousse à la création », confirme l'artiste. Il se défini comme curieux, jusqu'en être maladif, « j'ai cet appétit de voir et de ressentir ». Une boulimie qui est rassasiée à force de répétition, mais sans aller jusque l'écœurement : « je prends comme exemple le papier sulfurisé. Je le découvre, vois ce qu'il me donne, je fais ensuite une série avec, entre 30 et 40 pièces, et ensuite j'arrête ». Un côté touche à tout littéral qui donne son nom à l'exposition Panorama qui se présente comme un florilège de ses créations.
« j'ai cet appétit de voir et de ressentir »
Outre la matière, Jean-Charles Cornu aime les symboles pour les détourner. Un homme préhistorique s'extirpe du firmament dans une vision à la Kubrick, le cœur n'a plus de corps et existe en lui-même, ou les têtes de morts perdent leur côté macabre. « Pour les cranes j'ai voulu jouer avec leur image, c'est un motif comme un autre. La mort n'a pas à faire peur, on y retrouve la somme de l'homme, c'est lui que je remet au centre ».
Enfin, un autre axe qui montre la
variété de son travail est la variété des formats. On vous
parlait plus tôt de ces cœurs, grands comme un tronc humain, mais
il y a aussi ces petites toiles, « des icônes de voyage »
selon la définition de Jean-Charles. Tout cela résonne dans une
volonté d'aller au plus près de l'œil qui observe, une « œuvre
léguée » qui est destinée à appartenir à chacun. Les
tableaux de l'artiste sortent du cadre, le jeu de mot est assumé car
il exprime une réalité. On les voit de face et de profil, selon
l'angle ou l'éclairage c'est différentes lectures qui s'offrent à
nous. Chez lui, le regard qui se poserait sur les œuvres lirait en
relief.
Jean-Charles Cornu n'en est pas à sa première exposition sur les murs du bar restaurant, il en serait même un des sociétaires. Manu, gérante du Camel à Léon, a voulu une fois de plus mettre en avant son travail qu'elle qualifie ainsi : « c'est toujours nouveau, il invente, il cherche, et ne se met pas de barrière ». Ainsi Panorama se veut un condensé instantané de son œuvre, une exposition visible jusqu'au 4 novembre, qui ne se répétera pas, Jean-Charles avec son insatiable envie de produire est déjà sur le chemin de nouvelles expérimentations.
X.V.
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