De formation danseuse, Claire Ducreux
dit vouloir s'émanciper de cette pratique pour Fleurir les abîmes,
et pourtant le dialogue qu'elle engage avec l'arbre a tout du rapport
au corps. Elle prend littéralement le public par la main, pour
ensuite ne faire qu'un avec sa scénographie, en tournant autour du
tronc et grimpant dans ses branches. Le temps s'installe dans des
symboliques que chacun peut s'approprier, un langage aussi simple
qu'un jeu d'enfants, « 1, 2, 3, soleil », et plus
personne ne bouge, comme pour saisir l'instant.
Petit à petit
l'oiseau fait son nid, et l'espoir de construire ensemble s'exprime
avec les échanges de la fin de la fabrique. « Ils seront
bienveillants », Virginie Foucault rassure Claire Ducreux, et
effectivement aucune crainte de ce côté, les commentaires sont
élogieux, on y parle de bande-son et d'improvisation, le public
était comme face à une vieille amie qu'il retrouvait.